Message de fin d’année

Bonjour,

Au moment où la plupart des gens finalisent les préparatifs en vue des premières fêtes en présentiels depuis celles de 2019, une tempête hivernale qualifiée aux États-Unis de « tempête d’une génération » commence à s’abattre sur nous. Décidément, l’année 2022 aura été l’année de toutes les surprises et de tous les records.

Ce fut une année difficile sur plusieurs fronts. Difficile pour les actions, pour les obligations, pour les cryptomonnaies, pour les jeunes acheteurs de maisons, pour la santé des gens et évidemment, pour les Ukrainiens. On a beau se plaindre des répercussions sur notre petite vie de cette invasion digne d’un autre siècle, ce sera toujours moins difficile que d’avoir à quitter son pays, voir sa maison, son épicerie, son café du coin être détruits ou regarder ses voisins enterrer leurs enfants dans le parc où ils jouaient quelques jours auparavant. Ça relativise notre situation.

En 2022, jamais une donnée économique n’aura été autant suivie et discutée que l’inflation. Elle a atteint 8.1 % en juin, un niveau record en près de 40 ans au Canada. Il est facile de critiquer l’agissement du gouvernement pendant le début de la pandémie pour expliquer cette montée de l’inflation. C’est faire semblant d’ignorer le même phénomène aux États-Unis, en Europe et dans le reste du monde. C’est une caractéristique d’une fin de cycle économique. Pour tenter de juguler l’inflation, il ne fallait pas s’attendre à autre chose qu’une hausse du taux d’intérêt tout aussi importante que violente (à certains égards). C’est le remède de cheval qu’il faut administrer à l’économie pour qu’elle cesse le galop accéléré par la pandémie. Il semble que cela ait commencé à faire effet puisque la Banque du Canada et la Réserve Fédérale américaine ont toutes deux déclaré après leur dernière hausse de taux, qu’elles étaient sur le point de lever le pied sur la hausse des taux. Cela signifie qu’il y aura encore des hausses de taux prochainement, mais qu’elles seront moins prononcées. Autres signes de ralentissement, la fin des surenchères d’offres d’achat pour l’immobilier résidentiel au Québec, l’inflation au Canada a diminué à 6.8 % en novembre et l’Institut de la statistique du Québec a publié aujourd’hui que le PIB réel québécois a diminué de 1.9 % sur une base annualisée au troisième trimestre de 2022. Rappelons que deux trimestres consécutifs de baisse sont nécessaires pour que l’on déclare qu’une région est en période de récession. Au Canada, le PIB a monté de 0.7 % au troisième trimestre alors que la consommation a pour sa part diminué de 0.3 %, une première baisse depuis juin 2021. Ça commence à ralentir… Les marchés boursiers anticipent actuellement une légère récession ou un atterrissage en douceur.

Il a fait mauvais temps cette année, ce n’est pas terminé, mais la lueur que vous voyez au loin, c’est le beau temps, qui revient toujours à qui sait être patient.

Nous demeurons donc prudents avec les portefeuilles de nos clients puisque nous risquons d’expérimenter encore de la volatilité sur les marchés, même si selon plusieurs gestionnaires, l’année 2023 se soldera par une croissance boursière. En levant notre verre de champagne le 31 au soir, nous aurons en tête cette croissance, un taux d’inflation plus normal, un arrêt de la hausse du taux d’intérêt voire une diminution dès l’automne et qui sait, la fin des atrocités en Ukraine.

Des nouveautés sont attendues en 2023 ! En avril le CELIAPP sera disponible pour permettre d’accéder à la première propriété, un peu comme le RAP, mais sans l’obligation de « rembourser l’emprunt fait au régime ». La contribution annuelle au CELI monte à 6 500 $ à compter de janvier alors que la limite du REER passe à 29 210 $. Les comptes conjoints ne seront plus « gelés » au décès d’un des deux amoureux, une nouveauté attendue qui a été officialisée il y a quelques jours. Finalement l’équipe du bureau s’agrandit en janvier avec l’arrivée de Maxime. Plusieurs clients ont eu l’occasion de discuter et de rencontrer Mathieu qui est avec l’équipe depuis près de deux ans, Maxime sera une raison de plus pour venir nous rencontrer.

Parlant du bureau, nous avons été lourdement touchés par les virus en toute fin d’année où un membre de l’équipe a contracté la COVID-19 au même moment où un autre membre a été affecté pendant près de deux semaines par l’Influenza. Personnellement, je me relève à peine de la COVID-19 qui m’affecte depuis près d’une semaine. Nous avons beau être entièrement vaccinés, faire attention lors de nos présences en public, porter le masque au bureau, avoir un système de rotation pour minimiser les contacts entre collègues, il faut croire que c’est ça « vivre avec le virus ».

Sur une note plus positive, c’est avec un immense sentiment de reconnaissance que je vous annonce que notre bureau a soutenu la Fondation québécoise du Cancer à la hauteur de 52 000 $ cette année, un chiffre record! Le support provient de nos partenaires, de nos employés, de nos clients qui ont vu leurs contributions doublées par le soussigné, ainsi qu’une extraordinairement généreuse contribution de 20 000 $ de Robert Frances, fondateur de PEAK que je remercie chaleureusement vingt mille fois. Ensemble nous pouvons faire toute une différence pour soutenir les gens qui en ont besoin!

Nos bureaux seront fermés pour les deux prochaines semaines, un repos bien mérité pour toute l’équipe. En cas d’urgence, SVP écrire à urgence@finances-etc.com et un membre de l’équipe sortira de ses vacances pour vous venir en aide.

En terminant, je profite de ce moment pour vous remercier pour la confiance que vous nous exprimez depuis près de trente ans, et vous souhaiter une excellente période des fêtes avec les vôtres, en santé. Amusez-vous, ayez du bon temps, mais demeurez prudents, il est petit, mais il frappe fort parfois!

Que l’année 2023 vous apporte la réalisation de vos objectifs, en santé et entouré des vôtres. Bonne année!

 

Eric F. Gosselin

 

11 réflexions au sujet de “Message de fin d’année”

  1. Quelle belle plume tu as, très interessant de te lire et ta vulgarisation des termes financiers rend le texte accessible et instructif pour ceux qui sont moins à l’aise avec ce vocabulaire! Joyeuses fêtes !
    Joëlle

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  2. Merci pour tout et nous vous souhaitons un joyeux temps des fêtes, à toi et toute l’équipe. Également, un prompt rétablissement!
    Au plaisir de vous retrouver en 2023

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  3. Mille fois merci Éric, à toi et ta formidable équipe.
    Vos implications sociales nous rassurent à chaque bulletin..
    Comme toi je souhaite à tout le monde un très joyeux temps des fêtes
    JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE
    NABIL

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  4. Merci Éric pour ce beau résumé de cette année si carambolesque.

    De ma part et de celle de Jean-Marc, nous vous souhaitons à vous et à toute l’équipe nos meilleurs voeux pour une année 2023 rebondissante!

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  5. Bonjour Éric, ton texte est à la limite rassurant, cependant j’ajoute une petite réflexion du temps des Fêtes et nos voeux à toi, à Simon et toute ton équipe.

    L’an dernier, nos vœux nourrissaient l’espoir de nous démasquer pour enfin accéder à la normalité. Les mois précédents furent à ce point calamiteux que l’espérance de recouvrer la liberté laissait planer une ombre sur nos souhaits. Un doute méthodique, d’autant que nous avions compris à nos dépens que les virus sont têtus.

    Aujourd’hui, ils reviennent nous hanter et de surcroit, triplement virulents. En prime, le masque que nous porterons à Noël comme la tuque au Carnaval! Tiens donc… Pourtant…

    Et pourtant, la simple évocation « temps des Fêtes » résonne en nous à la manière d’un cri nostalgique. Ces temps anciens où nous étions heureux au cœur de notre culture et de nos traditions. Reviennent en rafale : sensations exquises des retrouvailles, émotions fortes, couleurs ravissantes, effluves de la tourtière, chants de Noël, musique folklorique, les violoneux et les sets carrés de la belle époque. On en a danse aux pieds et musiques aux oreilles chante Gilles Vigneault aux gens de son pays.

    Mais, la rabat-joie, appelée inflation, vient freiner nos élans. Nos enfants et petits-enfants ne comprendraient pas qu’un caprice de l’économie les prive du plaisir à déballer leurs cadeaux, si modestes soient-ils. Entendre leurs cris, adorer leur mimique et les bisous qui viennent avec, est en soi, une mise en scène émouvante. Sans sombrer dans la folie dépensière, goûtons au plaisir de partager avec des êtres précieux. Les chants et les musiques du temps des Fêtes sont des formes d’arts qui nous sont familiers. Ils nous révèlent par des mots puissants et l’harmonie des sons, un écho sonore, une beauté du monde qui transporte l’âme. Nommons cette extase « plaisir divin » pour qui sait le prendre. UN CADEAU POUR NOËL.
    Denyse et Matthias

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    • Merci pour ce superbe texte qui génère en nous les images et les sentiments que vous décrivez d’une manière à rendre jaloux tous les éditorialistes! Joyeux Noël, Mathias, embrassez Denyse pour moi.

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  6. Merci Éric , comme toujours tu nous expliques les situations un peu / pas mal complexes avec une simplicité qui me rassure !!!
    Et remercie tous tes collègues de travail pour leur professionnalisme .

    Joyeux Noël à ta famille et à ton équipe,

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