Le point sur une semaine exceptionnelle

Bonjour,

Après avoir vécu l’un des pires mois d’octobre en cinq ans, rappelant à certains l’ancienne croyance du phénomène boursier « les sorcières d’octobre »,  voilà que nous venons de connaître une semaine verte, mur à mur! Le S&P500 s’est apprécié de près de 5 % au courant de la semaine, le Dow Jones de 4.3 % et l’indice canadien s’est également envolé  de près de 5%, la meilleure semaine de l’année.

Pourquoi ? Parce que les marchés boursiers anticipent généralement les événements et réagissent avant qu’ils ne surviennent. Par exemple, les marchés vont habituellement baisser à l’annonce d’une hausse des taux d’intérêt parce que les grands investisseurs perçoivent que dans plusieurs mois, les profits des compagnies vont baisser à cause du financement soudainement plus cher. Ils vendent immédiatement, même si rien ne s’est véritablement produit, anticipant ce qui se passera dans six mois.

Cette anticipation fonctionne dans les deux sens. Parce que les signes de ralentissement économique sont plus présents, les grands investisseurs anticipent que les banques centrales vont arrêter d’augmenter les taux ou même les baisser ce qui va augmenter la profitabilité des entreprises et ils achètent massivement des titres actuellement à rabais.

Que s’est-il passé récemment ?

Canada

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 5 % comme prévu et a maintenu un biais haussier, soulignant sa volonté de relever davantage les taux si nécessaire. Malgré les inquiétudes concernant l’inflation, ils ont noté que plusieurs indicateurs suggèrent que l’économie se rapproche d’un équilibre entre l’offre et la demande, justifiant la pause actuelle. La Banque a révisé à la baisse ses prévisions de croissance du PIB à 1,2 %, contre 1,8 % en juillet, et s’attend à une inflation moyenne de 3,0 % en 2024. Le prochain ajustement des taux directeurs pourrait très bien être une baisse à la mi-2024, sous réserve d’une baisse de l’inflation.

USA

L’économie américaine s’est exceptionnellement bien comportée au troisième trimestre, atteignant un taux de croissance du PIB de 4,9 %. Cette performance exceptionnelle peut être attribuée à un soutien budgétaire important, à une population de consommateurs moins affectée par les conditions de crédit et à un marché du travail tendu.  Les données publiées ce matin sur l’emploi aux USA ont semblé conforter tout le monde avec une baisse de la création d’emploi à 150 000 au courant du mois d’octobre, contre 297 000 le mois précédent. L’économie ralentit et c’est ce qui est souhaité, on ne peut pas vouloir autant d’inflation dans nos vies.

International

La banque centrale européenne a elle aussi gardé ses taux inchangés et la Chine, aux prises avec une décroissance économique importante, abaisse pour sa part ses taux pour stimuler son économie.  Fait particulier, afin probablement de ne pas perdre la face devant le Monde, le Devoir rapportait cette semaine que la Chine a décidé d’interrompre la publication des statistiques de chômage qui se chiffraient à 21.3 % en juin.  Quand les statistiques sont mauvaises, en Chine, on ne les publie plus!  Soyez donc dorénavant très prudents dans votre interprétation des données en provenance de l’Empire du Milieu, elles ne sont peut-être pas aussi réelles qu’elles n’y paraissent.

Conclusion, c’est toujours une bonne idée de garder la tête froide lorsque des fluctuations boursières se présentent puisqu’on ne sait jamais, jamais, ce dont la semaine suivante sera constituée. Nous ne sommes pas des spéculateurs, nous sommes des investisseurs à long terme et c’est de l’avis de plusieurs, la meilleure technique d’enrichissement.

Je profite de l’occasion pour remercier mes clients et amis qui ont donné à ce jour un total de près de 5 000 $ à la Fondation québécoise du Cancer!  Rappelons que je double les montants et qu’il me reste encore 5 000 $ de budget… Faites-moi payer!

Ce soir je contemple la hausse de la semaine et vous souhaite une excellente fin de semaine.

Eric