En 2009, au moment où la planète entière tentait de se remettre de la crise économique et financière de 2008, elle se battait contre un ennemi commun, la grippe aviaire H1N1. Nous sommes passés au travers. Un peu plus de dix ans plus tard, le Monde a uni ses forces et s’est mobilisé pour limiter la pandémie de COVID-19. Bien qu’il soit trop tôt pour affirmer qu’elle soit terminée, il semble que le pire soit derrière nous. Il faut demeurer alerte, mais disons que nous sommes moins inquiets. Financièrement nous sommes passés au travers et nous nous en sommes sortis plus riches qu’au début de la crise.
Le 24 février, la Russie a procédé à une invasion de l’Ukraine malgré les affirmations répétées de son président à l’effet qu’il n’avait pas l’intention de faire cela. Il faut se rendre à l’évidence que mentir à la communauté internationale soit un agissement qui ne semble pas l’émouvoir, pas plus que l’attaque d’une centrale nucléaire, des morts civils ou du bombardement aujourd’hui d’un centre de maternité. Il a sous-estimé la résistance ukrainienne, soutenue de façon logistique par la communauté internationale et croyait faire une guerre éclair, terminée en trois ou quatre jours. Surprise! Comme pour la crise financière de 2008, la pandémie de H1N1 et celle de la COVID-19, le Monde s’unit pour mettre fin au cauchemar. Il semble que le dictateur russe ait également sous-estimé les sanctions économiques généralisées qui finiront par lui faire mettre un genou au sol. La liste est trop longue pour énumérer les entreprises internationales qui ont mis fin à leurs opérations en sol du nostalgique de l’ère des Tsars, mais il fut agréable de savoir que son usine nationale de voitures, Lada, a été contrainte de cesser ses opérations puisqu’environ 20 % de ses pièces proviennent de l’extérieur de la Russie et comme ils ne peuvent plus faire de virements bancaires internationaux, ils ne peuvent plus continuer. Je sais que plusieurs me qualifieront d’éleveur de licornes, mais je souhaite tous les soirs qu’au petit matin un militaire russe affirmera qu’un coup d’État est survenu, que le dictateur a été arrêté pour crime contre l’humanité, que son armée se retirera immédiatement de l’Ukraine et que sa nation contribuera à la reconstruction, contre un retrait des sanctions économiques qui affament le peuple russe qui n’a rien à voir avec les agissements de son dirigeant. Ce scénario serait le plus souhaitable pour la fin de ce conflit.
J’ai visionné aujourd’hui une entrevue extraordinaire de madame Agathe Demarais, ancienne diplomate économique, aujourd’hui œuvrant au sein de « The Economist Intelligence Unit ». Ce groupe prévoit un ralentissement économique mondial en 2022 et la croissance passerait de 3.9 % à 3.4 % (RDI, Zone économie). Oui, un ralentissement et non une récession. Cette prévision provient de leur perception que la Chine et les États-Unis ne connaîtront pas de ralentissement notable dû au conflit et que l’inflation mondiale devrait tourner autour de 6 % pour l’année 2022, signe que l’Économie est toujours en redressement post-confinement. C’est probablement la meilleure nouvelle économique depuis plusieurs mois qui survient la journée de la plus importante croissance boursière depuis juin 2020. Elle a par ailleurs affirmé que les chiffres économiques fondamentaux sont encore très bons malgré tout. Elle a finalisé son entrevue en affirmant que bien que nul ne sait comment le conflit va se terminer, son groupe croit que l’Ukraine finira morcelée, l’est à la Russie, l’ouest du pays demeurant indépendant. Je suis un partisan de ce scénario et je crois fermement que la communauté internationale a appris de ses erreurs de la Deuxième Guerre mondiale. Elle évitera d’entrer en conflit officiel avec Putin.
Évidemment, ces événements continueront d’avoir une incidence négative sur l’humeur des investisseurs à court terme. Heureusement, nous n’adhérons pas à ce type de stratégie d’investissement. Nous avons toujours prôné la diversification, la gestion active, dans une perspective de croissance à long terme. Comme à l’habitude, ma recommandation en de telles circonstances est de demeurer calme, de faire confiance aux gestionnaires de portefeuilles que nous avons engagés et se rappeler que nous venons de clore une troisième année de rendements plus qu’intéressants, qui nécessitent de temps à autre que nous subissions des périodes de baisse.
Il y a plus d’un conflit armé dans le monde en ce moment et bien que cela représente un drame humain sans nom, la « planète finance » s’habitue et s’adapte, nous nous en sortons toujours, cette situation n’est pas différente.
J’ai pris quelques jours de congé à la maison, mais mon équipe demeure en place pour répondre à vos besoins.
Au plaisir de se revoir, bientôt en présentiel!
Eric F Gosselin
Merci Éric pour ces mots encourageants!
Je vais te dire comme Mariette Merci Éric pour tes commentaires ils sont positifs et très encourageant.
Félicitations pour ta clairvoyance Eric. J’abonde dans ton sens et j’espère que ça ne sera pas trop long pour que quelqu’un se réveille dans la communauté Russe. Mais, que le risque est alors grand pour eux!!!
Éric, ton congé bien mérité est accompagné d’un discours des plus rassurant…..
Merci pour ton dévouement et merci à toute ton équipe.
Nabil
Bonjour Éric, si tu as besoin d’aide pour élever les licornes tu peux compter sur moi.
Je rêve aussi d’un coup d’état et merci pour cet article à la fois informatif et divertissant. À bientôt Luce
J’ai adoré la faute de frappe pour le nom de ce fou dangereux!!! » Putin » au lieu de » Poutine ».
C’est tout ce qu’il mérite!
Et merci de nous rassurer car présentement mon portefeuille fait mal! Je vais garder espoir en l’avenir.
Merci Eric tu es génial.
Bon week end