Les médias tapissent actuellement les murs du spectre de la récession, on est dus, semble-t-il. Il est vrai que nous n’en avons pas eu depuis près de 10 ans, mais nous sommes actuellement dans une période de taux de chômage historiquement bas et les principaux indicateurs économiques étaient au vert il y a deux semaines. Puis notre cher Trump qui n’a pas l’expérience géopolitique que les Chinois ont, mais qui croit pouvoir faire plier l’échine du Dragon de l’Empire du Milieu, a haussé d’un cran le conflit commercial qui l’oppose… à tout le monde finalement. Le président chinois, qui est nommé à vie et qui ne doit donc pas être réélu l’an prochain comme son homologue américain, a fait dévaluer sa monnaie (ce qui rend les produits chinois moins chers annulant par la même occasion, les droits de douane américains) et a décrété une interdiction d’importer les produits d’agricultures américains. Ce sont les électeurs « de la base de Trump » qui commenceront à payer le prix de l’entêtement de leur chef-guerrier-sans-stratégie. Les marchés ont donc surréagi et ont présenté passablement de volatilité.
Lundi il a mis un genou par terre en annonçant reporter la hausse des droits douaniers en affirmant (pour ne pas perdre la face) qu’il ne veut pas faire payer aux Américains le prix de l’incapacité des Chinois à négocier. Les marchés ont monté fortement mardi, pour rechuter le lendemain lorsque les courbes des taux d’intérêt se sont inversées (le taux à court terme est plus haut que le taux à long terme, ce qui est indicateur d’une possible récession). L’ancienne présidente de la Banque Fédérale américaine, Janet Yellen, a déclaré que cette fois, les courbes pourraient s’être inversées à cause « d’éléments extérieurs aux raisons économiques », sans le nommer…
La Banque fédérale américaine pourrait intervenir en abaissant drastiquement (0.75 %) son taux directeur ce qui replacerait les courbes et offrirait le stimulus dont l’économie a besoin. Elle a réussi à sortir l’économie de la récession de 2008, il n’est pas impossible d’effectuer un virage pour éviter la récession que l’on claironne comme étant à nos portes. Personne n’a intérêt à ce que cela se concrétise et je suis persuadé que les gouvernements travaillent à une solution.
Aujourd’hui, les Chinois ont annoncé qu’ils désirent une entente raisonnable et cela a stimulé les marchés, qui ont débuté avec 100 points de hausse puis suite à un événement obligataire, ont chuté de 250 points vers 14 heures pour clôturer avec près de 100 points à la hausse (0.39 %). Un graphique en montagnes russes, ce qui n’est pas caractéristique d’une panique boursière. Pendant que certains vendent à cause de la crainte d’une récession, d’autres investisseurs achètent et font le plein d’aubaines. Il faut dire qu’en même temps, les chiffres sur la consommation ont été publiés et il y a croissance. Wallmart a annoncé aujourd’hui des profits, Warren Buffet a annoncé qu’il faisait des emplettes et qu’il avait investi de nouveau dans Amazon. Cela prouve une fois de plus la déclaration du Baron de Rothschild au 18e siècle qui disait que le meilleur moment pour investir c’est lorsque le sang coule dans les rues, même si c’est le vôtre…
Je ne crois pas que cela peut durer très longtemps, mais je me dois de garder un oeil attentif sur ce qui se passe. On verra à prendre action au besoin.
Merci de nous tenir informé et d’être vigilant!